Je suis fatiguée, fatiguée, fatiguée, fatiguée de l’idéologie qu’on nous vante, fatiguée de ce monde mortifère qu’on nous vend, fatiguée de cette propagande étatique, fatiguée de cette économie abiotique, fatiguée de cette jeunesse qu’on maudit, fatiguée de ces enfants qu’on sacrifie, fatiguée de cette terre qu’on appauvrit. La guerre est déclarée, une guerre de classe, une guerre idéologique, une guerre insidieuse, où deux mondes se confrontent. Il n’y a ni nouveau monde, ni ancien monde. Nous foulons tous la même terre, nous respirons tous le même air. Seulement certains s’obstinent à stériliser toute conscience citoyenne armée de leur propagande nauséabonde. Et la colère gronde. Il semblerait qu’en France, le pays des droits de l’homme, toi, défenseur des droits humains, défenseur du bien commun, que tu sois syndiqué.e, que tu sois écologiste, que tu sois activiste, que tu sois pacifiste, Tu seras condamné.e à respirer du gaz, dés lors que tu fouleras le pavé. Tu seras condamné.e à errer, dés lors que tu t'opposeras à la loi du marché. Tu seras condamné.e à te justifier, dès lors que tu crieras à l'injustice. Tu seras condamné.e, pour un délit de solidarité. Tu seras fiché.e, au nom d’un état de droite au nom de l'état d'urgence, pourfendeur des libertés. L'ordre républicain est oxy-mort, le monstre est bien présent, il va falloir le regarder en face, l’affronter ensemble, pour ne pas sombrer. L'armement, ce round-up en puissance, L'arme ment, l'issue n'est pas la paix, c'est la peur et la soumission. Mon engagement syndical, mon insubordination vitale, je l'espère résistera. Je suis une graine fertile et libre. Ils enterrent tout espoir et sèment la colère. Ils piétinent tout avenir au nom de leur idéologie mortifère. Mais leur arrogance les perdra. Une seule graine, une seule en une saison en fructifie des centaines, des milliers plus résistantes. "Le réel quelquefois désaltère l'espérance. C'est pourquoi, contre toute attente, l'espérance survit.” Pour accompagner ces quelques vers, je sème quelques liens.
• la lettre d'un botaniste en colère • les ânes du pragmatisme
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Juin 2024
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