le songe d'une nuit de printemps

En errant le Dimanche 10 avril, place de la république à Paris ( à la suite d'une journée bien remplie au sein du syndicat auquel je milite en tant qu'artiste-auteure ) et également en assistant à la fin du débat entre David Graeber et Frédéric Lordon ( organisé par ATTAC ) à la bourse du travail ce mardi; je constate que la parole politique se construit partout et surtout dans la rue ! OUI, la parole libère et c'est une bonne chose; que chacune et chacun s'approprie à son niveau le débat politique, c'est réjouissant. Et prendre le temps de réfléchir ensemble, c'est déjà construire et c'est même un principe philosophique fondamental !
Actuellement, je relis avec plaisir les mots de Moribei Ueshiba ( fondateur du Aïkido et du petit traité "l'art de la paix")  "Combattre ! Vaincre ! Dominer ! A quoi cela sert-il ? Gagner aujourd’hui signifie perdre demain !"

Ce mouvement #NuitDebout peut prendre de l'ampleur ( si ce n'est pas déjà le cas dans les autres pays sous une autre forme ? ), comme il peut retomber comme un soufflé ( si une prochaine crise économique mondiale s'orchestre très bientôt par exemple ? De mon humble petit point de vue, j'ai parié sur Mai 2016. ). Cependant comme disait Robert Misrahi, "il faut que chaque individu fasse d'abord une sorte de conversion intérieure, c'est-à-dire qu'il renverse complètement ses perspectives traditionnelles sur deux ou trois questions fondamentales."
J'ai espoir que chaque individu fasse ces conversions, en se réunissant et en parlant avec l'autre sans peur et sans artifice. Seulement ce temps de réflexions et de conversions peut être très long, à moins que la minorité arrogante et dominante ( qui exulte actuellement et s'accapare le bien commun ) nous pousse aux derniers retranchements, et peut-être qu'à ce moment-là, nous serons nombreux et prêts pour instaurer une réelle démocratie ! Pour le moment, de mon côté et à mon niveau, je prend le temps de la réflexion mais j'essaye également d'agir avec ce que j'ai car "la véritable prise de conscience vient de l'expérience et de la confrontation au monde. Vous ne prenez pas d'abord conscience et agissez ensuite, vous prenez conscience en agissant." (dixit Chomsky).

Alors comme le dit Chomsky "Le truc, c'est de ne pas rester isolé. Si on est isolé, comme Winston Smith dans 1984, alors tôt ou tard on lâche prise, comme il le fait à la fin. Voilà en un mot ce que racontait le roman d'Orwell. En fait, toute l'histoire du contrôle sur le peuple se résume à cela : isoler les gens des uns et des autres, parce que si on peut les maintenir isolés assez longtemps, on peut leur faire croire n'importe quoi. Mais quand les gens se rassemblent, alors beaucoup de choses deviennent possibles."

Haut les cœurs !

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