paradoxe virtuel !

"Le carré est un triangle qui a réussi, ou une circonférence qui a mal tourné..."
​Pierre Dac

J'aimerais pouvoir m'engager dans la lutte !
J'aimerais déjà prendre le temps d'écrire sur cette période chronophage où le virtuel s'est propagé comme un virus dans nos vies professionnelles et intimes.
J'ai de plus en plus de mal à me générer du temps pour créer, ne serait-ce reprendre les pinceaux (que j'ai laissé depuis 2 an et demi).
Je suis constamment dépassée par tout ce qui se passe.
Constamment en colère ou apathique.
Trop souvent pessimiste sur l'utilité de déployer autant d'énergie pour des combats citoyens parce que nos espaces collectifs sont désormais restreints voir inexistants.
Je ne crois plus aux élu·es de la république tout autant débordées, dépassées (ou incompétentes) à répondre dans l'urgence, en oubliant constamment l'essentiel. ​
TOUT m'épuise : la surdité profonde de nos politiques, les médias qui radotent (le nombre de mort, le nombre de vacciné·es...), la crise sanitaire qui s'enlyse et ces contraintes, ces injonctions, tous ces gestes barrières.
La colère créative ne demande qu'à exploser mais la FATIGUE générale est bien là !
Merde, je commence à me résigner !

Tout ça pour dire que le virtuel (le distanciel) m'emmerde au plus point, même si je n'arrive pas à le délaisser pour mon travail. Mon énergie se pixellise inexorablement, jusqu'à générer une image floue de moi-même.
Bref, je me désolidarise en un esprit carré et je tourne en rond.