Anarchie, j'écris ton nom !

influenceuse pour l'Enlysée ♥

L'année dernière, à cette même période, je faisais l'éloge de la paresse et je vous souhaitais une joyeuse sobriété paresseuse. En 2018, je l'avoue - j'ai bien hiberner et j'ai bien étirer le temps en lisant, en militant, en créant, en jardinant, en bricolant, en cuisinant, en paressant bien évidemment. Mes petits détails cachés sur la carte de vœux de 2018 se sont en partie réalisés ou confirmées malheureusement.
Cette année, je vous la souhaite encore comme bon vous semble mais c'est avec les mots d'Emma Goldman (anarchiste d'origine lituanienne) que je vous la souhaite surtout anarchiste et libre cette année 2019.
( l'année de la meuf ♥ )
"Je considère l’anarchisme comme la plus belle et la plus utile des philosophies qui aient été élaborées jusqu’à ce jour pour l’exercice de l’expression individuelle et les relations qu’il établit entre l’individu et la société. En outre, je suis certaine que l’anarchisme est trop vital et trop proche de la nature humaine pour mourir un jour. Je suis convaincue que la dictature, de droite comme de gauche, ne pourra jamais réussir - qu’elle n’a jamais réussi, et notre époque le prouvera une fois de plus, comme cela a été prouvé auparavant. Lorsque l’échec de la dictature moderne et des philosophies autoritaires seront plus évidentes et la prise de conscience de cet échec plus général, on donnera raison à l’anarchisme. Considéré sous cet angle, une recrudescence des idées anarchistes dans un futur proche est très probable. Lorsque cela arrivera, je crois que l’humanité quittera enfin le labyrinthe dans lequel elle est aujourd’hui perdue et s’engagera sur le chemin d’une vie saine et de la renaissance à travers la liberté."
( Harper’s Monthly Magazine, Vol. CLXX, décembre 1934 )

Au regard de l'actualité et de la politique menée, nos libertés sont de plus en plus mutilées.
Réprimée : notre liberté de s'exprimer, mutilée : notre liberté de manifester, biaisée : notre liberté de choisir notre avenir tout court (et pas que professionnel ), polluée : notre liberté de respirer, humiliée : notre liberté de travailler ou non. Je ne participerais pas à l'effort collectif dont les "pseudos" élites et les politiques nous condamnent injustement. Je conspue toujours l'idéologie capitaliste, la compétition, l'effort inconsidéré, le pouvoir des uns au détriment des autres, je ne serais jamais en marche. Je le répète ( comme dans cette note de blog de l'été dernier ) - le travail actuel n’est plus le lieu de la libération ou de l'émancipation de l'humanité, je ne vois plus l’intérêt de travailler dans ce non-sens, je laisse ma place aux autres ( en espérant que nous soyons de plus en plus nombreux à résister à la subordination ). Comme le dit si bien Marx : dans le système capitaliste le travail salarié aliène l'homme.
Je continuerais d'armer mon esprit de mes lectures, d'arguments, de mots, de réflexions, de critiques  et de choix indociles ! Je vais continuer de respirer librement tant que l'air est respirable et de paresser ( d'où mon énième hommage à Gaston ), car je crois fermement au bilan carbone de la sieste, de la paresse, de la glande, de l'errance poétique, de l'égarement intellectuel, de la procrastination créative, du sommeil et du pouvoir des songes
( où je voyage bien plus loin qu'en avion  et avec un bilan carbone nul ).
Comme l'a si bien écrit Guillaume Meurice dans Siné Mensuel, "pour lutter contre le réchauffement climatique, peut-être faudrait-il arrêter précisément de faire des efforts.(...) Arrêtons les conneries. Tous ensemble, unissons nos flemmes. Ayons le courage de ne rien foutre."
Et aussi bonne année 2019 sous le signe d'Eros ( si on lit la date dans un miroir ), de l'amour et de la puissance créatrice ♥.

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• La très riche série de documentaires d'Arte "NI DIEU NI MAITRE UNE HISTOIRE DE L'ANARCHISME" à visionner sur ce lien.
• Ce petit livre rouge ( offert pour mon neveu mais que je vais très certainement racheté ) "L'anarchie ou le chaos" de Philippe Godard aux éditions Le Calicot. Je ne peux que vous conseiller de soutenir cette maison d'édition jeunesse indépendante.
Avec un extrait d'un texte très parlant ( texte publié en 2008 par le Passager Clandestin dans le "Manifeste pour une désobéissance générale" ).


• Pour une information plus posée et moins réactive ♥ Le Monde diplomatique dont le dossier de janvier "spéciale" Gilets Jaunes.
• La brillante analyse de Frédéric Lordon "Les Forcenés" ainsi que les autres papiers de son blog La pompe à phynance.
"Quel effet pourrait bien nous faire par exemple l’étiquette de « presse libre, pilier de la démocratie » quand on écoute BFM, France Info (qui est pire que BFM), ou qu’on lit le JDD en ce moment ?" - "Or depuis 1995 jusqu’à aujourd’hui, en passant par Le Pen en 2002, le TCE de 2005, le Brexit, Trump, etc., les médias dominants se sont scrupuleusement tenus à leur tâche de gardiennage qui consistait à renvoyer toute manifestation de mécontentement à l’irrationalité et toute demande d’alternative à l’irresponsabilité, pour placer la continuité gouvernementale néolibérale hors d’atteinte. Quand tous les médiateurs, médiatiques et syndicaux, ont cessé depuis trois décennies de médiatiser quoi que ce soit, quand le jeu ordinaire des institutions ne produit plus que du Griveaux, et que sa manière très spéciale « d’écouter » est bénie, au moins par omission, par la corporation éditorialiste, il ne faut pas s’étonner qu’ayant parlé si longtemps dans le vide et à bout de souffrances, le peuple n’ait plus d’autre solution sous la main que de prendre la rue et d’enfoncer les portes pour se faire entendre une bonne fois."

• Une lettre d'un intermittent ( en réponse à celle de Macron  en faveur de toutes les françaises et tous les français qui coûtera un pognon de dingue en envoi ) qui dit tout "Tout d’abord monsieur, le plein emploi n’existe pas et n’a jamais existé. J’ose espérer que pendant vos nombreuses années d’études, vous n’avez pas séché ce chapitre. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que le plein emploi que la France a connu était un plein emploi fictif : une époque (années 1950 et début années 1960) où presque la moitié de la population n’était pas employée, à savoir les femmes. Et c’est d’abord une mise au point à faire : si nous voulons comprendre l’enjeu de ce débat, il faut impérativement différencier l’emploi et le travail. Ces deux termes ne se recouvrent pas."

• Ces mots justes et forts de l'Abbé Pierre en 2007  "Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides et qui, ayant tout disent, avec une bonne figure, une bonne conscience: "Nous... nous, qui avons tout, on est pour la paix !". Tu sais c' que j' dois leur crier, à ceux-là : "Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c'est vous ! Et quand le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos p'tits enfants, avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d'inconscients que n'en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir."
• Un extrait du film "Un roi à New-York" ( A king in New-York ) réalisé par Charles Spencer Chaplin, alias Charlie Chaplin, et sorti en 1957.
• Les livres des éditions libres - une maison d'édition indépendante qui propose des livres engagés et très intéressants.
• Le blog Le Partage - critique socio-écologique radicale.
• Les livres des éditions La Fabrique - ceux du Comité Invisible dont "L'insurrection qui vient" ( qui date de 2007 ) et surtout le dernier "Maintenant" ( article Télérama ) mais aussi le livre d'Andreas Malm "L'anthropocène contre l'histoire".
• Pour développer ( toujours ) ton esprit révolutionnaire, en  égratignant les fondements de l'ordre établi tout en soutenant une coopérative et découvrir pleins de documentaires ★ Les Mutins de pangée.
• Pour te désintoxiquer de la langue de bois • Réseau Salariat et ses conférences gesticulées.

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